C'est une plaisanterie,
ou du moins je le croyais.
C'est une taquinerie
qui te faisait murmurer
juste quand je t'embrassais:
"Au plaisir , au plaisir",
au plaisir de l'heure prochaine
où, nous retrouvant sans chaîne,
sans regret,sans souvenir,
on se quittera sans peine,
au plaisir.
C'est un adieu populaire,
on le dit sans réfléchir.
Toi, sans souci de me plaire,
tu disais dans un sourire,
quand il te fallait partir :
"Au plaisir, au plaisir."
Tout au long des mois qui passent
tu es devenu sérieux.
Ne voyant pas la menace
de cet ironique adieu,
je pensais: "Il m'aime mieux",
au plaisir , au plaisir.
De la fin de notre histoire
ce fut lui qui décida.
D'un sourire méritoire
je sus cacher mon émoi.
Pourtant je ne pleurais pas.
Au plaisir, au plaisir ,
au, plaisir de l'heure prochaine
où, nous retrouvant sans chaîne,
sans regret,sans souvenir,
on se quittera sans peine,
au plaisir.